Lorsque l’on parle de Goutte est une forme d'arthrite inflammatoire aiguë provoquée par la cristallisation d’acide urique dans les articulations. Cette maladie touche surtout les hommes après 40 ans, mais elle peut également surprendre les femmes post‑ménopausées. Elle se manifeste par des crises très douloureuses, souvent nocturnes, et le cœur du problème réside dans le métabolisme de l’acide urique. Comprendre ce mécanisme, c’est pouvoir agir avant que la douleur ne s’installe.
Le corps convertit les purines présentes dans les aliments et dans les cellules en acide urique. Chez 70% des patients atteints, la production est normale mais les reins n’éliminent pas suffisamment cet acide, entraînant une hyperuricémie. Chez les 30% restants, la production est excessive, souvent liée à des troubles métaboliques comme le syndrome métabolique ou la prise de certains médicaments (diurétiques, low‑dose aspirin).
Quand la concentration d’acide urique dépasse la solubilité du liquide synovial (environ 6,8mg/dL), il se cristallise sous forme de cristaux de monosodium urate (MSU). Ces cristaux, durs et pointus, irritent le revêtement des articulations et déclenchent une cascade inflammatoire : libération de cytokines, recrutement de neutrophiles et gonflement. Le premier site touché est souvent le gros orteil (articulation métatarso‑phalangienne), mais les genoux, les chevilles et les poignets sont également fréquents.
Dans certains cas, des dépôts chroniques appelés tophus peuvent apparaître sous la peau, surtout autour des articulations des doigts, des coudes ou des oreilles.
Le diagnostic repose sur trois piliers :
Le but immédiat est de réduire l’inflammation et la douleur. Les médicaments les plus utilisés sont :
Médicament | Mode d’action | Début d’effet | Effets secondaires fréquents |
---|---|---|---|
Colchicine | Inhibe la migration des neutrophiles | 1‑2h | Diarrhée, douleurs abdominales |
Anti‑inflammatoires non stéroïdiens (AINS) | Bloque la COX‑1/COX‑2 | 30min | Risque gastro‑intestinaux, rénaux |
Corticostéroïdes (prednisone) | Supprime la réponse immunitaire | 2‑4h | Saut d’humeur, augmentation de la glycémie |
Lorsque la goutte est récurrente, on passe rapidement à la prise en charge à long terme.
Les médicaments de fond visent à réduire la production ou à augmenter l’élimination de l’acide urique.
Le contrôle diététique reste un pilier incontournable. Voici les points à retenir :
Beaucoup d’idées reçues persistent:
Si vous suspectez une goutte, prenez rendez‑vous avec votre médecin pour :
Les causes majeures sont une surproduction d’acide urique (ex. troubles métaboliques, consommation excessive d’aliments riches en purines) et une mauvaise élimination rénale (insuffisance rénale, certains médicaments).
La goutte survient soudainement, souvent la nuit, avec une douleur très aiguë et un seul groupe articulaire touché. L’arthrite rhumatoïde se développe progressivement, touche plusieurs articulations symétriquement et s’accompagne souvent de raideurs matinales.
Oui. Le diabète de type 2 est associé à une résistance à l’insuline qui réduit l’excrétion rénale d’acide urique, augmentant ainsi le risque de goutte.
Une prise en charge stricte du régime alimentaire, de l’hydratation et du poids corporel peut réduire considérablement les crises, mais la plupart des patients nécessitent un traitement médicamenteux de fond pour maintenir un taux d’acide urique stable.
L’alcool, surtout la bière, augmente la production d’acide urique et diminue son excrétion. Une consommation modérée ou nulle est recommandée pour les patients goutteurs.
Les laboratoires pharmaceutiques cachent la vérité sur la goutte : ils profitent de la confusion du public pour vendre des médicaments coûteux. L’acide urique se cristallise dans les articulations quand le corps ne parvient pas à l’éliminer correctement. Chaque goutte de ce cristal déclenche une inflammation qui détruit le cartilage au fil du temps. Il faut donc s’interroger sur les véritables motivations derrière les traitements proposés.
sept. 29 2025