Vous avez reçu un inhalateur au salbutamol et vous vous demandez comment l’utiliser au mieux ? On va décortiquer le produit, expliquer les bonnes pratiques et vous donner les repères essentiels pour éviter les erreurs.
Le salbutamol est un bronchodilatateur. En gros, il détend les muscles autour des bronches et ouvre les voies respiratoires. C’est pourquoi on le prescrit pour soulager rapidement les crises d’asthme ou les épisodes de bronchospasme liés à la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Il agit en quelques minutes et dure généralement entre 4 et 6 heures.
Le secret, c’est la technique. Avant chaque prise, retirez le capuchon, secouez l’appareil pendant 5 secondes, puis expirez complètement. Placez l’embout dans votre bouche, fermez les lèvres autour, inspirez lentement et profondément tout en pressant l’unité pour libérer le spray. Retenez votre respiration 5 à 10 secondes, puis expirez doucement. Répétez l’opération si votre médecin a indiqué deux bouffées.
Ne prenez jamais plus de doses que celles prescrites. Un sur‑dosage peut entraîner des tremblements, de l’anxiété ou un rythme cardiaque accéléré. Si vous avez besoin de plus de deux bouffées en moins de 4 heures, appelez votre médecin ; cela peut signifier que votre traitement de fond n’est pas assez fort.
En général, on recommande 100‑200 µg (une à deux bouffées) à chaque crise. Certains patients utilisent un dispositif de dosage qui indique le nombre total de doses disponibles – surveillez ce compteur pour ne pas tomber à zéro sans le savoir.
Pour les enfants, le dosage dépend du poids. Un pédiatre indiquera la bonne quantité, souvent 50‑100 µg par prise. Gardez toujours le dispositif à portée de main, surtout si vous êtes actif ou en plein air où les déclencheurs d’asthme sont fréquents (pollen, froid, exercice).
Le salbutamol est sûr lorsqu’il est utilisé correctement, mais il faut rester attentif aux signaux suivants : tremblements des mains, palpitations, maux de tête, sécheresse de la bouche ou légère agitation. Ces effets s’estompent généralement dès que le corps s’habitue. Si vous ressentez une douleur thoracique intense, un gonflement des lèvres ou une difficulté à parler, arrêtez la prise et consultez immédiatement.
Si votre inhalateur ne soulage plus la crise, si vous avez besoin de plus de trois bouffées en une journée, ou si les symptômes reviennent très vite, il faut voir votre médecin. Il pourra ajuster votre traitement de fond, vous prescrire un autre bronchodilatateur ou ajouter un corticoïde inhalé.
En cas d’allergie connue au salbutamol, informez votre pharmacien. Il existe des alternatives comme le formotérol ou le vilanterol qui offrent une action plus longue.
En résumé, le salbutamol est un allié efficace pour les crises d’asthme, à condition de respecter la bonne technique, le dosage indiqué et de surveiller les effets indésirables. Gardez toujours votre inhalateur à jour, suivez les recommandations de votre professionnel de santé, et vous pourrez respirer sereinement même quand l’air devient difficile à supporter.
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